Aucun pays ne peut vivre en autarcie, car étant en relation avec beaucoup de partenaires. Le Sénégal a subi un séisme financier ce vendredi avec la dégradation de sa note souveraine par Moody’s, qui l’a fait passer de Ba3 à B1. En effet, la situation avec la régression du Sénégal, selon l’agence Moody’s, est due à une situation budgétaire inquiétante et les relations économiques avec les partenaires.
Ce qui a montré, de l’avis de l’économiste Dr Mamadou Samba Anne, qu’en réalité, au Sénégal, « ce qui se disait et ce qui est donné aux partenaires était faux ». Il se rappelle des propos du Premier ministre qui, dernièrement devant la presse, a rapporté que « la situation économique héritée de l’ancien régime était catastrophique ».
Les enjeux sont énormes, estime-t-il et les relations dans le volet économique sont très importantes. « Quand le Premier ministre sort pour donner des informations sur la situation financière, c’est que le risque de fissure de la confiance dans les relations avec les partenaires et institutions financières est réel », soutient-il.
Ce qui est le risque grave, c’est la baisse des indices et « ce n’est pas du jour au lendemain qu’ils vont se relever », a-t-il indiqué. Il faut déjà rétablir ce rapport de confiance et, de l’autre côté, des réformes en voyant comment changer notre structure économique pour faire face à ce genre de situation. Il y a les deux facteurs, notamment le déficit budgétaire et l’impact de la dette, certes, mais le rapport de confiance qui est le plus déterminant selon Dr Anne. « Il faut travailler pour la transparence et la vérité des chiffres ». Il faut aussi mettre en place des réformes. Ne pas oublier aussi de mettre en place une stratégie de développement endogène.
Cette baisse des notes d’émetteur à long terme et des notes des obligations senior non garanties en devises du gouvernement du Sénégal de Ba3 à B1 est due à « une situation budgétaire et d’endettement nettement plus faible que celle qui a été précédemment évaluée ». Les conclusions préliminaires de l’audit du ministère des Finances indiquent des déficits budgétaires antérieurs du gouvernement nettement plus élevé et un fardeau de la dette nettement plus élevé que celui publié précédemment, bien que l’ampleur exacte reste incertaine en attendant la validation par la Cour des comptes du Sénégal », a expliqué l’agence qui a noté le Sénégal, soulignant le fardeau de la dette.
Pour sa part, Youssou Diallo, économiste, inspecteur principal de classe exceptionnelle de la coopération, président du « club émergent » a intitulé cette situation, « Own Gool ou but contre son camp ». De l’avis de l’économiste, les conséquences exhaustives de cette dégradation pour le Sénégal sont entre autres l’augmentation immédiate des intérêts de la dette commerciale, l’accès de plus en plus difficile aux prêts multilatéraux et bilatéraux, l’accès extrêmement limité ou à des taux usuraires aux marchés financiers. C’est également « une pression plus contraignante pour la prise immédiate de mesures drastiques de redressement qui seront insupportables pour la masse des pauvres de notre peuple et un climat des affaires encore plus morose ». Le jeu du chef du Gouvernement en valait la chandelle ? Les intérêts du Sénégal ne priment-ils pas sur tout le reste ? Un patriote a-t-il le droit de saborder, même inconsciemment, les intérêts vitaux de son pays ? Se demande Youssou Diallo.
L’agence Moody’s se concentre toutefois sur la capacité du gouvernement à répondre aux besoins de financement à venir, en particulier les besoins de refinancement de la dette, et sur les relations avec les partenaires tels que le FMI.
Ce qui a montré, de l’avis de l’économiste Dr Mamadou Samba Anne, qu’en réalité, au Sénégal, « ce qui se disait et ce qui est donné aux partenaires était faux ». Il se rappelle des propos du Premier ministre qui, dernièrement devant la presse, a rapporté que « la situation économique héritée de l’ancien régime était catastrophique ».
Les enjeux sont énormes, estime-t-il et les relations dans le volet économique sont très importantes. « Quand le Premier ministre sort pour donner des informations sur la situation financière, c’est que le risque de fissure de la confiance dans les relations avec les partenaires et institutions financières est réel », soutient-il.
Ce qui est le risque grave, c’est la baisse des indices et « ce n’est pas du jour au lendemain qu’ils vont se relever », a-t-il indiqué. Il faut déjà rétablir ce rapport de confiance et, de l’autre côté, des réformes en voyant comment changer notre structure économique pour faire face à ce genre de situation. Il y a les deux facteurs, notamment le déficit budgétaire et l’impact de la dette, certes, mais le rapport de confiance qui est le plus déterminant selon Dr Anne. « Il faut travailler pour la transparence et la vérité des chiffres ». Il faut aussi mettre en place des réformes. Ne pas oublier aussi de mettre en place une stratégie de développement endogène.
Cette baisse des notes d’émetteur à long terme et des notes des obligations senior non garanties en devises du gouvernement du Sénégal de Ba3 à B1 est due à « une situation budgétaire et d’endettement nettement plus faible que celle qui a été précédemment évaluée ». Les conclusions préliminaires de l’audit du ministère des Finances indiquent des déficits budgétaires antérieurs du gouvernement nettement plus élevé et un fardeau de la dette nettement plus élevé que celui publié précédemment, bien que l’ampleur exacte reste incertaine en attendant la validation par la Cour des comptes du Sénégal », a expliqué l’agence qui a noté le Sénégal, soulignant le fardeau de la dette.
Pour sa part, Youssou Diallo, économiste, inspecteur principal de classe exceptionnelle de la coopération, président du « club émergent » a intitulé cette situation, « Own Gool ou but contre son camp ». De l’avis de l’économiste, les conséquences exhaustives de cette dégradation pour le Sénégal sont entre autres l’augmentation immédiate des intérêts de la dette commerciale, l’accès de plus en plus difficile aux prêts multilatéraux et bilatéraux, l’accès extrêmement limité ou à des taux usuraires aux marchés financiers. C’est également « une pression plus contraignante pour la prise immédiate de mesures drastiques de redressement qui seront insupportables pour la masse des pauvres de notre peuple et un climat des affaires encore plus morose ». Le jeu du chef du Gouvernement en valait la chandelle ? Les intérêts du Sénégal ne priment-ils pas sur tout le reste ? Un patriote a-t-il le droit de saborder, même inconsciemment, les intérêts vitaux de son pays ? Se demande Youssou Diallo.
L’agence Moody’s se concentre toutefois sur la capacité du gouvernement à répondre aux besoins de financement à venir, en particulier les besoins de refinancement de la dette, et sur les relations avec les partenaires tels que le FMI.
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